Rentrée 2023-2024 : Ça ira ?

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Plus de 6 millions d’écoliers, 3,4 millions de collégiens et 2,2 millions de lycéens ont fait leur retour en classe ce lundi 4 septembre.

Une rentrée 2023-2024 où la pénurie d’enseignants, malgré la promesse d’un professeur devant chaque classe, fut éclipsée médiatiquement par l’interdiction de l’abaya  (étudiantes) ou du qami (étudiants) que le nouveau ministre de l'Éducation Gabriel Attal a annoncé.

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Donc, sans surprise, c’est l’interdiction de l’abaya longue robe traditionnelle couvrant le corps portée par certaines élèves musulmanes, ou le qami version masculine de ce vêtement  pour les étudiants musulmans est également concernée. Ça a dominé médiatiquement la rentrée.

Comme ce qui a été prévu par la loi de 2004 interdisant le port de signes religieux, les élèves récalcitrants seront accueillis par l’établissement mais pas en classe et une phase de dialogue s’ouvrira entre la famille et l’Education nationale.

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Un professeur devant chaque classe (?)

Emmanuel Macron a réaffirmé la dernière semaine que la promesse d’«un professeur devant chaque classe» à la rentrée serait "tenue", "un devoir républicain". Mais, selon un sondage, 68 % des enseignants interrogés disent craindre pour cette rentrée qu’il y ait un manque d'enseignants.

Pour résoudre la crise des vocations, le gouvernement met en avant sa politique de revalorisation "historique" qui vise en particulier les débuts de carrière. Mais, en dépit de l’effort budgétaire, les syndicats ont accueilli avec beaucoup de réserve ces mesures et avec une franche hostilité la mise en place du "pacte". 

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Retour aux fondamentaux

Derrière les polémiques récurrentes sur l’orthographe et la grammaire ou les horaires dévolus au français se cache une réalité un peu taboue : les professeurs n’arrivent plus à transmettre les bases de la langue à leurs élèves ni à la faire aimer.

Alors que le gouvernement vante un énième «retour aux fondamentaux», une révolution de la formation et une meilleure reconnaissance du métier seraient plus efficaces.

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Ce lundi, la Première ministre Elisabeth Borne et le ministre de l'Éducation Gabriel Attal se sont rendus en Ille-et-Vilaine à l’école Amandine-Mallet à Saint-Germain-sur-Ille et au lycée général et technologique Simone-Veil de Liffré, où ils ont abordé le renforcement des fondamentaux en mathématiques et en lecture mais aussi le fameux pacte censé offrir "une meilleure reconnaissance de l’engagement des enseignants".

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La lutte contre le harcèlement à l'école sera aussi une autre priorité de cette année scolaire. Un nouveau plan sera dévoilé d’ici fin septembre.