Vacances : Un cachalot sur les quais de la Seine ? On sauve les animaux marins
Paris sur les quais de la Seine
© ANNALISA PLAITANO
https://www.sciencesetavenir.fr/
"Alors qu’il traversait tranquillement la Manche en compagnie d’autres membres de sa famille, ce cachalot a été perturbé par les sonars d’un exercice militaire, a perdu ses repères et a remonté l'estuaire de la Seine pour venir finir ses jours dans la capitale, juste sous la cathédrale Notre-Dame."
Quoi ? Un cachalot sur les quais de la Seine? Il est là, étendu de tout son long, sur le quai de la Tournelle, dans le Ve arrondissement de Paris, à deux pas de la cathédrale Notre-Dame.
Paris sur les quais de la Seine
crédits: @ Twitter Captain Boomer
Vendredi matin,le 21 juillet, les Parisiens ont découvert un cachalot de 15 mètres, échoué sur une berge. Des scientifiques en tenue blanche s’activent autour du cétacé pour tenter de percer le mystère.
Les promeneurs du quai de la Tournelle n'en ont pas cru leurs yeux vendredi. Le cétacé paraît réel. Il ne pèse pas 30 tonnes mais mesure bien 15 mètres de long, comme un vrai.
Pour faire plus vrai que nature, le collectif d'artistes a d'ailleurs prévu un scénario pour accompagner l'œuvre. Des artistes déguisés en scientifiques vont s'affairer autour de la statue, comme s'ils autopsiaient le cétacé. Ils répondront aux questions du public sur les cachalots et pourquoi ils s'échouent.
Paris sur les quais de la Seine
crédits: Le Monde Planète
http://www.lemonde.fr/planete/
Aller + loin:
Tout avait été savamment orchestré. Il n’y avait eu aucune fuite, une équipe de faux scientifiques mais de vrais comédiens étaient sur place aux aurores pour examiner un cachalot plus vraie que nature… Mais le cétacé échoué sous le pont de la Tournelle, à Paris, était en fait le sujet d’une vaste opération du festival d’art «Paris l’été», qui se tient jusqu’au 5 août.
Une sculpture grandeur nature d'un cachalot est venue s'échouer sur les bords de Seine, au pied de Notre-Dame, ce qui n'a pas manqué d'étonner les passants.
Et oui! Ça sentait mal. Autour de la scène se répandait une odeur âcre de poisson en décomposition.
« On espère être crus par le public »nous confie Bart Van Peel, directeur de Captain Boomer « mais à l’ère des smartphones les nouvelles courent très vite. Ce qui nous intéresse comme artistes », il continue, « est d’explorer la frontière entre la réalité et la fiction et en même temps faire réfléchir sur notre comportement vis à vis de la nature ».
"Il n'y a pas de message ou de marketing, c'est vraiment une œuvre d'art qui vise à provoquer des émotions", indique Bart Van Peel, un des artistes du collectif Captain Boomer.
"Ce qu'on veut faire, c'est repousser de nouvelles frontières entre le réel et la fiction, parce que c'est fantastique de retrouver cette expérience d'enfant. C'est la question que l'on se pose pendant toute sa vie : c'est quoi le réel, c'est quoi le faux ?"
Paris sur les quais de la Seine
crédits: Le Monde Planète
http://www.lemonde.fr/planete/
Une ambition éducative?
L'animal marin était en réalité une œuvre en fibre de verre, installée sur les bords de Seine par le collectif d’artistes belges Captain Boomer. C’était l’histoire que les membres du collectif artistique belge Captain Boomer, déguisés en scientifiques de l’International Whales Association, racontent aux passants et touristes ébahis.
Un happening réalisé – avec brio – afin de sensibiliser les passants sur les bouleversements climatiques et les conséquences désastreuses de la surpêche.
Sur son site, le collectif explique que le cachalot constitue une "métaphore gigantesque du dérèglement de notre écosystème".
"Les gens sentent que leur lien avec la nature est déréglé. Le jeu entre la fiction et la réalité renforce ce sentiment de dérèglement",
Paris sur les quais de la Seine
Le collectf Capitain Boomer
crédits: Ouest-France
Et le groupe mi-artiste mi-activiste n’en est pas à son premier coup d’essai. Le cachalot s’est déjà échoué à Anvers, Valence, Londres et plus récemment à Rennes, l’année dernière.
L’installation devrait être visible encore trois jours, à Paris, avant de reprendre la mer vers une autre ville. En tout cas, c’est une supercherie réussie qui a fait tomber dans le panneau bon nombre de Parisiens mais leur a surtout ouvert les yeux contre la surpêche.
Comme vous voyez, même en vacances on peut toujours apprendre! La surpêche et les changements climatiques, ce sont des thèmes très pertinents pour introduire dans un cours... à la rentrée!
La Porofesseure GSouto
vendredi, le 21 juillet 2017